1000 emplois, utiles et pour tous-tes

Le comité d’initiative « 1000 emplois » a organisé, mardi 6 juin, une action devant l’Office cantonal de l’emploi afin de répondre aux arguments fallacieux et méprisants des opposant-e-s à l’initiative.

A cette occasion, des bouteilles recyclées symbolisant les emplois que l’initiative vise à créer ont été disposées sur le parvis, suscitant l’intérêt des passant-e-s, dont de nombreux-euses chômeurs-euses.

Car loin d’être « improductifs » comme le prétend avec mépris un député PLR, ces emplois répondent à de réels besoins de la population, dans les domaines de la santé, de la prise en charges des personnes à besoins spécifiques (petite enfance, aîné-e-s, handicap), de la formation, de la cohésion sociale, mais aussi des transports, de la transition énergétique, du recyclage et de l’organisation des circuits courts, de la production et de la consommation alimentaire, de la protection des eaux et de la biodiversité.

Pour Davide De Filippo, président de la CGAS et co-secrétaire général du SIT, « dans ces domaines, il y a des emplois à créer pour tous les niveaux qualifications, y compris les moins élevés. Tandis que l’économie privée laisse ces travailleuses et travailleurs sur le carreau, les collectivités publiques peuvent leur donner un travail, pour autant que les postes correspondants soient créés ». Et de rappeler que rien n’empêche lesdites collectivités de mettre en place des programmes de formation pour les débouchés créés par l’initiative.

Jocelyne Haller, de solidariteS, rappelle que « le chômage n’est pas une fatalité » et que l’initiative propose un « changement de paradigme, en mettant à disposition des demandeuses et demandeurs d’emploi ce dont ils-elles ont besoins : un emploi, stable, utile à la société, et qui restaure leur dignité. Une solution infiniment moins coûteuse, y compris pour les deniers publics, que le maintien de l’exclusion sociale ». Sur ce point, Davide De Filippo dénonce avec véhémence la « manipulation des chiffres » par la droite : « Elle agite le chiffre de 6 milliards sur 10 ans, mais ce calcul repose sur une base erronée : un taux de chômage de 5% durant 10 ans. Or, c’est non seulement déjà faux aujourd’hui, puisque Genève est à 3,7%, mais cela ne tient pas compte non plus de l’effet dynamique de l’initiative, puisqu’elle va justement réduire le chômage ».

Enfin, Omar Azzabi, du parti des Vert-e-s, rappelle qu’en matière de transition écologique, « plus on attend, plus la facture de la transition sera salée. Il est temps que les collectivités publiques prennent leurs responsabilités, notamment dans la mise en œuvre du crédit d’investissement d’1 milliard voté par le Grand Conseil pour la rénovation thermique des bâtiments ». Une rénovation qui ne se fera pas toute seule comme par magie. Or dans ce domaine, la Cour des comptes constate que cet immense chantier (dont profiteront les entreprises privées) ne pourra être mis en œuvre sans une augmentation des effectifs de l’Office cantonal des bâtiments d’une part et de l’Office cantonal de l’énergie de l’autre. N’en déplaise au patronat qui prétend « philosophiquement » que « ce n’est pas à l’Etat de créer des emplois ».

En conclusion, Davide De Filippo invite la population à voter OUI à l’initiative « 1000 emplois », « pour libérer les travailleuses et travailleurs du chantage à l’emploi permanent dans lequel les enferment le patronat et leurs relais politiques ».